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Mont Washington - Jour 2

Dernière mise à jour : 24 nov. 2022

Le temps est magnifique. J’ai tellement à découvrir aujourd’hui, tellement à voir.



Je traverse les douanes à Noyan-Alburgh où le gentil douanier me souhaite bon voyage… sans plus de formalités. J’adore les douanes américaines…si simples à traverser sans fla-fla ni application inutile.


J’arrête au centre d’information touristique où Christopher, fier propriétaire de deux motos, une Honda et une Guzzi, me conseille sur les meilleures routes à prendre. On sent qu'il aimerait bien être à ma place.



J’avais très hâte de rouler sur la US-2 car Google Map me laissait entrevoir un paradis... avec raison.


Cette route traverse les Îles Hero, découvertes par Samuel de Champlain l’année suivant la fondation de la ville de Québec.



Ces îles ont été offertes aux héros de la guerre d'indépendance dont Ethan Allen, fondateur du Vermont et meneur de la bataille de Longue-Pointe pour s’emparer de Montréal. Heureusement, il n’a pas réussi car sinon nous n’aurions pas le bonheur de compléter l’ArrivCan lorsque nous rentrons au pays...



Je suis vraiment arrivée aux États-Unis. Les bannières étoilées omniprésentes devant chaque maisons et sur les poteaux des rues me le rappellent sans cesse.



Il y a aussi le prix de l’essence de 4,45$ USD du gallon ou… 1,53$ CAD du litre. Un répit fort bienvenu lorsqu’on roule beaucoup.



Autre constatation, je croyais que le gouverne-maman québécois était exceptionnel… j’ai rencontré sa source d'inspiration. On en apprend beaucoup sur une province, un état, seulement en lisant ses panneaux.


Au Vermont, tout est réglementé. Les pancartes me dirigent à chaque instant. Il y a plus de 900 panneaux routiers différents dans le Guide des panneaux du Vermont. Il y en a même une qui m'avise de freiner si je rencontre un orignal, sinon je pourrais mourir. Ah? Je n'y aurais pas pensé toute seule.



Je me suis même fait ‘carter’ pour acheter une bière au dépanneur. Mdr,… ça fait près de 40 ans que ça ne m’était pas arrivé. Au début, je croyais qu’il s’agissait d’une blague, mais le commis était des plus sérieux… presqu’autant qu'un agent de sécurité qui surveille les sens uniques dans une épicerie.




Heureusement, sur ma moto j’oublie tout ces petits irritants. US-2A vers St-Georges et ensuite VT-116 vers Bristol et Ripton. Et de là, la VT-125, qui serpente dans les Green Mountains jusqu'à Hancock. Un biker, rencontré à Bristol a comparé la VT-125 à Anna Nicol… pleine de rondeurs, et celles de la VT-17, plus athlétiques, à Halle Berry.



Sur ma route, j'en profite pour arrêter à Texas Falls à Hancock, un endroit qui m'a chaudement été recommandé par Christopher, le guide touristique.



À partir de Hancock, c'est la VT-100, plus poétiquement appelée Mad River Scenic Byway.


Petit arrêt baignade à Warren Falls. Il fait très chaud aujourd'hui et je ne suis pas la seule qui a eu cette idée. Heureusement, Juliette est petite, elle peut donc facilement se faufiler dans un stationnement déjà trop plein et s'installer dans un petit coin qui semble prévue pour elle.



La route est belle, très belle et les courbes fort agréables. Il y a une pléthore de belles routes au Vermont... qui semblent spécialement créées pour les motos.



Où vais-je dormir?

Il est maintenant temps de trouver un endroit pour la nuit, sauf que… tout est plein. Il semble que plusieurs mariages soient célébrés dans les Green Mountains en fin de semaine et qu'il ne reste même pas une masure pour Juliette et moi.


Après le 4e refus, je suis un peu découragée. En me dirigeant vers Waterbury, une affiche au bord de la route m'interpelle. Bon, un dernier essai…


Je tourne sur la route de gravier et je grimpe, je grimpe, jusqu'à un chalet alpin, le Grunberg Haus. Et c'est là, qu'à nouveau, la chance me sourit…


Cette immense auberge semble vide. J'entre, j'appelle, et nul ne me répond.


En ressortant, j’aperçois un homme installé sur un haut balcon. Il roule le plus gros joint que j'ai vu de ma vie. Il m'apprend qu'il n'a aucune chambre libre. En fait, il en a une mais elle n'a pas été nettoyée après le depart du dernier client et aujourd'hui...il ne nettoie pas. Qu'à cela ne tienne, je lui propose de faire la chambre moi-même...


Il continue à rouler tout en réfléchissant... et tout à coup, un grand sourire éclaire son visage et il me fait signe qu'il descend me rejoindre.


Il m’emmène dans le bâtiment principal et me fait découvrir son magnifique hôtel-boutique. J'ai l'impression de me retrouver dans les alpes. Il me montre ma chambre et me remet les draps. En fait de chambre, c'est la plus belle suite de l'auberge. Située au 3e étage, j'ai droit à deux chambres (une va être bien suffisante), un balcon privé, et un salon avec un foyer et un 'tourne-disque' accompagné d'un collection éclectique de vinyls.


Tout ça pour une infime fraction du prix...un prix qui aurait été impossible pour mon portefeuille. Mais Duane, ex-athlète de skateboard ayant de beaux restes, m'a pris en amitié et peut-être même un peu en pitié...



Ce soir là, après le souper en ville, je passe la soirée à refaire le monde avec les autres invités du Grunberg Haus. Tout y est. Le feu de camp, le ciel étoilé, les chiens qui quémandent des caresses, la démonstration de Nuru, et... le gros joint qui fait le tour. La Covid est oubliée, la vie est belle.



Je remercie ma bonne étoile qui m'a fait emprunter cette route de gravier pour m'amener à la création du meilleur souvenir de mon été.



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