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Down memory lane - La Gaspésie - Épisode 3

Dernière mise à jour : 9 sept. 2023

Oh Philomène que tu t’étends longtemps 🎶

Encore une magnifique journée à l’horizon. Ce matin, je dois revenir sur mes pas jusqu’à St-Alexandre des Lacs. C’est la chute à Philomène qui m’attire. Philomène était la veuve propriétaire de cette terre et elle était reconnue pour être très accueillante avec les voyageurs… Première impression lorsque j’arrête ma moto dans le rang St-Louis… quel calme. J’entends uniquement le chant des oiseaux qui peuplent la forêt. Dans le sous-bois, je reconnais la fleur du quatre-temps. Celui-ci donne un petit fruit peu goûteux mais qui me rappelle mes vacances d’enfance dans les forêts de Bellechasse.



Le plateforme suspendue, qui surplombe la chute, a été installé par le groupe de Quad de la région afin que tous puissent profiter de ce panorama grandiose.


Le ballet des pêcheurs Un petit arrêt à Causapscal pour admirer le ballet des pêcheurs au saumon. Rien n’a changé depuis la première fois que je l’ai vu, il y a 41 ans. Le geste est si beau, presque poétique.


Les souvenirs ne sont pas toujours fidèles Lorsque je suis arrivée à Causapscal, j’ai été surprise. Je me rappelais une très grande ville… disons que mon souvenir était loin d’être exact. Toutefois, le souvenir que la vallée de La Matapédia avait imprégné en moi est bien réel. Une route qui aurait facilement sa place dans la Comté de Tolkien. À ma droite la rivière Matapédia, à ma gauche une mur de roc et, entre les deux, de belles courbes que j’enfile les unes après les autres.


Au secours À mi-chemin, je décide de faire un crochet vers St-André de Restigouche pour aller voir la chute à Picot. Au détour de la route, deux molosses qui cherchent à s’amuser ont entendu ma moto s’annoncer. Au moment où je passe devant leur ferme à 70 km/h, ils surgissent devant moi tous crocs dehors. Wow... c’est à ça que ça sert un contre-braquage. Moi qui n’ai aucune affinité avec l’adrénaline, je suis servie. Je continue mon chemin sans trouver la dite chute mais en échange je me retrouve au belvédère Cœur des Plateaux. On dirait que je suis sur le toit du monde. Au retour les chiens restent biens cachés… Good.


J’arrive à la Baie des Chaleurs. Elle se révèle à moi au tournant d’une courbe. Je ne me lasse jamais de ces grandes étendues d’eau.


Le Roi de Miguasha Miguasha... c’est le chaînon manquant. C’est le meilleur endroit au monde, pour de vrai, pour découvrir le Dévonien, l’âge des poissons, la période clé de l’évolution où les vertébrés sont passés de l’eau à la terre. Vous savez, avant les hommes, avant les singes, avant les dinosaures, avant les reptiles… oui, oui, bien avant. En 2010, ils ont même découvert un Elpistostege, un poisson qui a des vestiges de fémur, d’humérus, de radius, de tibia, et même de doigts. En fait… c’est notre arrière-arrière-arrière-grand-père qu’ils ont découvert.



Tout ce qui monte doit redescendre J’arrive à Carleton-sur-Mer. Il fait beau, la mer est belle et... les vacanciers ont envahi l’endroit. Disons que je préfère le calme de la nature à l’agitation de la ville. Alors, je dirige ma bête vers le Mont St-Joseph. Ce site était un lieu sacré pour les Micmacs et il l’est devenu pour les catholiques qui y ont construit une charmante chapelle en 1938.

La mosaïque de la Vierge vaut le détour. Elle se compose d’un triptyque illustrant trois représentations de Marie. Au centre, Marie Reine du Monde, assise sur un globe terrestre, porte une couronne et tient un sceptre, symboles de sa royauté universelle. Elle est entourée, à sa droite, de Notre-Dame de la Guadeloupe, impératrice des Amériques, et, à sa gauche, de Notre-Dame du Cap, reine du Canada.



De là-haut (555 mètres), on peut admirer une des plus belle baie au monde, la Baie des Chaleurs. Il y a même des géodômes où on peut passer la nuit en admirant la vue imprenable sur le fleuve et les étoiles.



La montée avait été... intéressante. Beaucoup de bosses, de trous, de craques, de tournants. La descente l’est encore plus. Je dois rester en première vitesse tout le long afin d’utiliser la compression. Les freins n’auraient pas résisté. Ce soir, je dors à Maria mais c’est la fête de St-Jean Baptiste, alors, peut-être vais-je participer aux festivités après avoir visité les lieux que m’a proposé une rider, native de la place.

La suite après la prochaine courbe...


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