Plaster Rock - Miramichi - Moncton
328 km
Ce matin il fait 6 °C. On se les gèles, heureusement que je n'en ai pas.
Le panneau annonce 137 km avant la prochaine station service. Je fait donc le plein avant de me lancer à l'aventure.
On m'a dit que la route entre Plaster Rock et Miramichi est très mauvaise. Sauf que…celui qui m'a dit ça n'est pas habitué à rouler au Québec. La route des Grands Jardins est bien pire.
Quelques nids de poule, quelques nids d'autruche, c'est parfait pour pratiquer les contre-braquages.
La route est en plein bois. Pas de villages mais…il y a quand même des surprises tout au long de la route. Des suisses suicidaires, un couple d'oiseaux de proie, même un petit ourson qui s'enfuit dès qu'il m'aperçoit.
Je suis en plein bois et…mon deuxième café est prêt à être évacué. Je sais comment m'y prendre… faire pipi derrière un arbre n'a plus de secret pour moi.
Je commence donc à baisser mon pantalon de Cordura, ensuite mon pantalon imperméable que j'avais mis pour couper le vent, ensuite mon jeans, ensuite mon caleçon et là…je me rend compte qu'il y en a trop et qu'il me sera impossible de ne pas tremper mes vêtements. Je remonte donc le tout, rembarque sur ma moto et fonce vers Renous. C'est à ce moment que j'avoue que j'aurais bien aimé avoir une rallonge pour me simplifier la vie.
Je suis gelée et je regrette, à chaque nouveau kilomètre, de ne pas avoir acheté cette veste chauffante que j'ai vu passer sur les réseaux sociaux. C'est dit, dès mon retour, j'en commande une.
En passant à St-Louis-de-Kent, j'en profite pour raviver un autre souvenir d'enfance, des coques frites.
Je traverse la rivière Miramichi et je décide de prendre le chemin des écoliers pour me rendre à Moncton. La NB-11 serait plus rapide mais beaucoup moins intéressante. Je fais un bout sur la NB-134 quand tout à coup je vois une pancarte annonçant la route du littoral acadien.
Le Nouveau-Brunswick a créé des routes panoramiques pour faire découvrir les secrets biens cachés de la province.
Mon instinct me souffle de suivre ce signe. C'est ainsi qu'en suivant la NB-505, j'arrive à la mer.
L'odeur de l'air salin, ce petit goût d'huître sur le bout de la langue, me ravissent. Je prends le temps de jaser avec un pêcheur de white striped bass de 19,6 pouces et plus... pas moins, c'est la loi.
Ce grand gaillard a émigré de la Suisse vers le Nouveau-Brunswick il y a 30 ans et se félicite tous les jours de son choix.
Au Nouveau-Brunswick, même les bacs à vidange sont beaux.
J'arrive finalement à Moncton chez mon hôte Bunkabiker. Mon premier…à vie. Je vous raconterai demain...
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